L’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) met en garde concernant les risques potentiels associés au valproate de sodium, connu sous le nom de Dépakine. Alors que les dangers pour l’enfant sont confirmés lorsque la mère prend ce médicament, l’agence évoque la possibilité de risques similaires lorsque ce remède est pris par le père.
La Dépakine, dont le principe actif est le valproate de sodium, est un médicament anticonvulsivant et stabilisateur de l’humeur. Elle est principalement utilisée pour traiter l’épilepsie et les troubles bipolaires. La prise de ce remède par une femme enceinte est associée à des risques importants pour le développement du fœtus. Il peut entraîner des malformations congénitales chez l’enfant à naître, ainsi que des troubles du développement comme l’autisme.
L’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a également prévenu que la Dépakine pourrait aussi présenter des risques pour l’enfant si elle est prise par le père. Elle s’est basée sur une étude commandée par l’Agence européenne du médicament. L’EMA a révélé une proportion plus élevée de troubles neurodéveloppementaux chez les enfants dont le père a pris du valproate de sodium dans les trois mois avant la conception.
Pour le moment, les études actuelles ne permettent pas encore de tirer des conclusions définitives à ce sujet. L’ANSM attend encore les résultats d’études supplémentaires demandées aux groupes pharmaceutiques commercialisant le traitement pour évaluer plus précisément l’ampleur du risque. Elle conseille tout de même aux médecins d’envisager des traitements alternatifs aux patients sous Dépakine, en particulier chez les hommes qui veulent avoir un enfant.
En attendant le rapport de ces études complémentaires pour clarifier les risques éventuels pour l’enfant, l’ANSM met en garde contre l’arrêt spontané du médicament par les patients. Il est très important de consulter un médecin pour toute décision concernant le traitement.