Mardi 13 décembre, les sénateurs communistes ont fait part du lancement d’une commission d’enquête quant aux ruptures d’approvisionnement touchant plusieurs médicaments. Cela est possible grâce au droit que dispose chaque groupe politique de mettre sur les rails une telle instance chaque année.
Sur Twitter, le groupe écrit qu’en une décennie, les pénuries de médicaments ont été multipliées par 30. De ce fait, les sénateurs lancent "une commission d’enquête sur l’aggravation de ces pénuries et les choix de l’industrie pharmaceutique", soulignant que les travaux de la commission commenceraient en janvier. Pour cela, les communistes ont précisé utiliser leur ‘droit de tirage’.
Les inquiétudes concernent surtout deux médicaments. D’abord, les versions pédiatriques du paracétamol (Doliprane), et l’amoxicilline, l’antibiotique le plus prescrit en Hexagone. Les insulines ou encore un traitement de tumeurs de la vessie sont également en rupture d’approvisionnement, selon les médias français comme Le Parisien.
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Le gouvernement, lui, ne veut pas dramatiser la situation. Sur les ondes de France Info, le ministre de la Santé François Braun a expliqué que la pénurie de Doliprane pour les enfants est "essentiellement liée à un mouvement social" chez Sanofi, et que la situation "est en train d’être réglée". "On est en train de revenir à un niveau normal", a-t-il martelé.
Emmanuel Macron avait annoncé un plan de souveraineté sanitaire en 2021, qui incluait une relocalisation en France du principe actif du paracétamol. Mais il fallait convaincre les fabricants de génériques, et ce n’étaient pas gagné. Ils estimaient que les prix étaient trop bas pour leurs produits.
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