Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, de nombreux soignants ont jeté l’éponge, laissant un grand vide dans le secteur. Le gouvernement a alors lancé une campagne de recrutement et veut développer l’apprentissage.
A partir de ce lundi 21 mars, le gouvernement lance une campagne de recrutement dans les métiers de la santé. A cet effet, l’exécutif a publié plusieurs clips vidéo d’une vingtaine de secondes sur les réseaux sociaux afin de convaincre les jeunes de s’engager sur cette voie à l’heure des choix des formations post-bac. Le ministère de la Santé souhaite également développer l’apprentissage, rapporte Franceinfo. Le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé 10 000 alternants dans les métiers du soin à la prochaine rentrée scolaire, contre 4 000 aujourd’hui. "C’est quelque chose qu’on est en train de développer. On a créé notre propre centre de formation par apprentissage", a affirmé Samuel Rouget, directeur des ressources humaines au CHU de Tours.
Cette annonce du gouvernement intervient après le constat d’une pénurie de soignants causée par l’épidémie de Covid-19. De nombreux personnels de santé ont en effet jeté l’éponge depuis le début de l’épidémie. D’après les chiffres fournis par le Conseil scientifique, 20% des lits sont fermés dans l’Hexagone, car il n’y a pas assez de soignants pour s’en occuper. Les hôpitaux publics sont les plus touchés, mais le fléau touche également les structures d’aide à domicile. "On est tout le temps en train de rechercher. L’aide à domicile, le soin à domicile, ne sont pas assez connus. Nous n’avons plus de candidatures.", a confié Frédérique Bérard, directrice nationale des services de soins infirmiers du groupe Avec.
La situation s’est empirée ces derniers mois, car le métier n’attire plus de nouveaux candidats, a déploré Frédérique Bérard. Plusieurs raisons ont été évoquées comme les horaires décalés, la pénibilité, le manque de reconnaissance et les salaires peu attractifs. 1 500 euros brut pour un aide-soignant, 2 100 pour un infirmier. Pour attirer les jeunes diplômés, le groupe Avec propose une prime à l’embauche de 500 euros sachant qu’un aide-soignant touche 1 500 bruts contre 2 100 euros pour un infirmier.
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