Lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, mercredi 29 mai, la ministre de la Santé a déclaré qu’un plan visant à lutter contre les pénuries de médicaments serait attendu "d’ici la fin du mois de juin".
"Plus d’un Français sur quatre affirme aujourd’hui avoir été en difficulté pour acheter un médicament courant. Entre 2008 et 2018, c’est près de vingt fois plus de pénuries signalées", rapporte Le Figaro.
Les ruptures portant sur des produits de première importance, comme des antibiotiques, des vaccins ou des anticancéreux sont devenues très médiatisées. Des difficultés d’approvisionnement de corticoïdes ont même déclenché l’inquiétude des médecins et patients ces dernières semaines.
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Mercredi, Agnès Buzyn a confirmé : "La problématique de pénurie de médicaments est réelle dans notre pays". Elle a cependant indiqué qu’un plan destiné à lutter contre ces ruptures serait "en cours de finalisation" et devrait être présenté "d’ici la fin du mois de juin".
Ce plan s’articulerait autour de trois axes : la "transparence et l’information du public et des professionnels", "l’action sur le circuit de production des médicaments" et le renforcement de la coordination international, selon ses dires.
Le secteur pharmaceutique avait publié en février un plan d’actions pour essayer de remédier à ce problème. Le plan présenté par la fédération française des industriels du médicament, le Leem, propose la définition d’un ensemble de "médicaments d’intérêt sanitaire et stratégique" pour lesquels des mesures de gestion de pénurie devraient être renforcées.
Cette idée figurait aussi dans un rapport du Sénat sur la pénurie de médicaments publié en octobre 2018. Mme Buzyn a assuré que le plan qui sera prochainement présenté par le gouvernement sera "nourri par la proposition des acteurs et des rapports ainsi que par les propositions des associations de malades".