Ce "plan anti-pénuries", détaillé dans Le Parisien, s’articule autour de plusieurs mesures, dont la surveillance renforcée des médicaments essentiels ou encore la promotion du bon usage des médicaments.
Mercredi 21 février, le gouvernement français, confronté à une pénurie de médicaments,ont présenté le plan "plan anti-pénuries" 2024-2027 dans Le Parisien pour endiguer les ruptures de stocks. Le premier volet de la feuille de route, dévoilée par la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, et le ministre délégué chargé de l’Industrie, Roland Lescure, concerne une surveillance renforcée des 450 médicaments dits "essentiels." Cette liste, annoncée précédemment par le président Emmanuel Macron, comprend des médicaments utilisés en réanimation et des anticancéreux. Les ministres promettent d’actualiser la liste chaque année à partir de 2025, répondant ainsi aux préoccupations des médecins quant à l’inclusion de certaines molécules prioritaires.
Les ministres incitent également à un "bon usage" des médicaments. Pour cela, ils encouragent les médecins à consulter une base de données des médicaments disponibles et à réduire les prescriptions des médicaments en pénurie. Les pharmaciens auront ainsi accès à des listes d’équivalences pour proposer des alternatives aux patients. Par ailleurs, la ministre de la Santé recommande aux pharmacies de s’approvisionner en médicaments auprès de grossistes répartiteurs plutôt que de laboratoires, afin d’éviter les retards de livraison observés cet hiver.
En dernier lieu, le gouvernement prévoit de relocaliser la production de médicaments en soutenant huit projets annoncés par Emmanuel Macron en juin dernier. Ces initiatives, accompagnées d’investissements publics et privés, ont pour objectif d’augmenter la production d’antibiotiques, notamment de l’amoxicilline.
Malgré ces annonces, l’Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament critique la capacité du gouvernement à garantir la sécurité sanitaire depuis 2017. Il estime le plan actuel insuffisant : "Le gouvernement, depuis 2017, s’avère incapable de garantir notre sécurité sanitaire en réduisant ces pénuries."
Source : Huffingtonpost.fr