Confronté aux préoccupations liées aux manques de médicaments, le ministre de la Santé prévoit de convoquer la semaine prochaine l’ensemble des parties prenantes de l’industrie pharmaceutique.
Aurélien Rousseau souhaite collaborer avec les parties prenantes de l’industrie pharmaceutique pour élucider le décalage "entre des chiffres globaux, où on a les doses, et ce que vivent nos concitoyens, qui ne trouvent pas certains médicaments". Intervenu sur RTL, il a lancé : "où est-ce que ça bloque c’est cela qu’il faut que l’on comprenne".
Le ministre souligne que l’ANSM a placé 450 médicaments sous surveillance, alors que jusqu’à fin août, elle avait recensé "un peu moins de 3 500 signalements de ruptures ou de risques de ruptures". À la fin de septembre, 40 % de ces signalements avaient nécessité des mesures de gestion, créant une situation similaire à celle de l’année 2022, selon la même source, relaie Le Parisien.
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Pour expliquer les pénuries de médicaments dans certaines régions, en dépit de la présence de stocks en France, Aurélien Rousseau met en avant plusieurs facteurs. "Il y a certaines très grosses pharmacies qui commandent directement aux industriels, font du surstock, et donc des petites pharmacies n’arrivent pas" à avoir certains médicaments, affirme-t-il.
Le ministre de la Santé évoque également la tendance des patients à stocker en excès les médicaments. "On a tous quand même quelques boîtes de médicaments chez nous, sans avoir le sentiment de faire des stocks. On est tous un peu pharmacien", selon lui. Et "quand on a peur qu’il y ait une pénurie de médicament, on achète des médicaments un peu en avance".
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