L’Église catholique est de nouveau touchée par une accusation de pédophilie et c’est une sœur qui est mise en cause.
Une quinquagénaire a affirmé avoir été agressée sexuellement par une sœur quand elle était encore collégienne, près de Toulouse. L’agresseur présumé, son ancien professeur au collège de l’Annonciation, a pris sa retraite et s’est installé à proximité de son domicile.
La sœur Anna est connue pour son visage souriant, angélique et avenant. Beaucoup de personnes ont loué les mérites de la religieuse. Cette dernière appartient à la puissante Congrégation des dominicaines de l’archevêché de Toulouse. Pour la victime, sœur Anna est celle qui aurait abusé d’elle, il y a maintenant 38 ans.
"Cela s’est passé dans l’établissement scolaire l’Annonciation, à Seilh en banlieue toulousaine (…) Cela a commencé par des baisers, puis des caresses sur le corps, jusqu’à aller un peu plus loin au Vatican, lors d’un voyage scolaire" a-t-elle raconté.
Les agressions sexuelles étaient accompagnées de harcèlement moral, a fait savoir la victime, confirmant une information de France Info. Durant le catéchisme, la sœur Anna désignait toujours la victime comme étant l’incarnation du "mal" et qu’il y aurait une séance d’exorcisme à son encontre. Cette expérience l’a complètement détruite psychologiquement.
La religieuse a tenté à plusieurs reprises de parler à la victime, mais cette dernière n’a jamais accepté. Elle lui a même envoyé un mail lui demandant "pardon", sans en préciser la raison.
Soeur Anna n’a pas souhaité s’exprimer sur l’affaire. Toutefois, la religieuse a assuré n’avoir rien à se reprocher.
La femme de 52 ans n’a pas souhaité déposer plainte. Par contre, elle a demandé à retrouver la paix et le déplacement de la religieuse dans la foulée. Elle a d’abord demandé à la supérieure de la dominicaine, avant de contacté l’Archevêque de Toulouse, Monseigneur Le Gall. "(…) Il a mis un an à me répondre, car on lui a demandé de le faire", a-t-elle ajouté.
La victime a ensuite contacté la Corref qui est intervenue pour qu’une enquête soit diligentée. Mais depuis, elle n’a pas reçu une réponse de la part de l’Église. D’ailleurs, la religieuse est toujours en contact avec des enfants. "Elle est toujours là et je sais qu’elle est au contact des enfants. Pire ! Elle a été nommée prieure au mois de septembre…", a-t-elle déploré.
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