Cet appel à la démission des évêques français a été formulé par trois personnalités. Il s’agit de François Devaux, cofondateur de l’association de victimes La parole libérée, à l’origine des affaires Preynat et Barbarin, la théologienne, Anne Soupa, et la directrice de la rédaction de Témoignage chrétien, Christine Pedotti.
Les réactions continuent de pleuvoir six jours après les conclusions de la Commission Sauvé sur la pédophilie dans l’Eglise catholique. Dernièrement, trois personnalités ont lancé un appel lundi à la "démission collective" des quelque 120 évêques français. Les auteurs de cet appel sont François Devaux, cofondateur de l’association de victimes La parole libérée, à l’origine des affaires Preynat et Barbarin ainsi que la théologienne, Anne Soupa, et la directrice de la rédaction de Témoignage chrétien, Christine Pedotti. D’après ces trois personnalités, tous les évêques français n’ont probablement pas couvert des crimes. Toutefois, la structure même de la hiérarchie catholique implique une continuité et une solidarité entre chaque évêque et son prédécesseur. "À ce titre, si tous ne sont pas coupables, tous sont responsables", ont-ils souligné sur le récit de 20 Minutes.
Christine Pedotti, Anne Soupa et François Devaux dénoncent une véritable faillite au sein de l’Eglise catholique au-delà de simples défaillances. Ils estiment que n’importe quelle organisation, association, entreprise soutiendraient cette idée de se défaire de ses dirigeants. La démission "est le seul geste à la mesure de la catastrophe et de la perte de confiance dans laquelle nous sommes", ont-ils précisé. "C’est un premier acte de repentir concret, coûteux, à l’égard des victimes. C’est la seule attitude qui peut permettre de restaurer la maison Eglise", ont-ils poursuivi.
La démission collective des évêques catholiques a déjà eu lieu dans d’autres pays. C’est le cas notamment en Chili où les évêques ont remis leur démission collective au pape François après la publication qu’une gigantesque affaire de pédocriminalité.
> A lire aussi : Secret de la confession : pour É. Dupond-Moretti, un prêtre a "l’impérieuse obligation" d’alerter les autorités