Dans une interview accordée à 20 Minutes, Nicolas Champion, du Secours populaire, a réagi au sondage sur la précarité en France révélé ce jeudi. A son avis, les restrictions alimentaires affectent des publics très divers.
La crise sanitaire liée à la Covid-19 a eu un impact considérable dans le quotidien des Français. Un sondage Ipsos/Secours populaire sur la précarité en France dévoilé ce jeudi a révélé une précarisation des plus fragiles. Pire encore, ceux qui étaient sur le fil ont carrément basculé vers la pauvreté.
Dans les détails, 30 % des Français rencontrent des difficultés pour avoir une alimentation saine leur permettant de faire 3 repas par jour. Par ailleurs, 27 % des personnes sondées ont restreint leur quantité de nourriture et 37 % ont baissé la qualité de leurs repas. Les 20 % sont même contraints de sauter des repas. Et ce pour des raisons financières. "Ce qui signifie que les Français sacrifient de plus en plus ce poste de dépenses.", a expliqué Nicolas Champion, directeur départemental du Secours populaire sur 20 Minutes. Il a ajouté que la priorité de la population est d’avoir un toit sur la tête, donc de payer le loyer.
Nicolas Champion a constaté que des publics très divers faisaient face à ces restrictions alimentaires. Pour preuve, 55% des Français connaissent une personne en situation précaire, selon le sondage. Le directeur départemental du Secours populaire reconnaît que la reprise de septembre n’est pas pour tout le monde, car l’alimentation est redevenue un sujet de premier plan avec cette crise sanitaire. Près de la moitié des parents (42%) ne mangent pas pour offrir de bonnes conditions de vie à leurs enfants. Ce chiffre grimpe à 62 % chez les parents vivants sous le seuil de pauvreté.