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L’Insee a publié les résultats de l’enquête sur les revenus et patrimoine des ménages français. Les chiffres annoncent de bonnes et de mauvaises nouvelles.
Depuis 1998, le patrimoine des Français a été multiplié par deux, mais il a baissé pour les 20 % les plus pauvres. Tel est le résultat de l’étude sur les revenus et le patrimoine des ménages rendue publique, mardi 5 juin, par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Toutefois, le taux de pauvreté en 2015 est supérieur d’un point à son niveau d’avant-crise. La même année en France, 8,9 millions de personnes, c’est-à-dire une personne sur sept (14,2 %), avaient un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté. Il s’agit de 1 015 euros par mois, rapporte l’Institut national de la statistique et des études.
Le "seuil de pauvreté" s’obtient en faisant le calcul de la différence entre le revenu d’une personne et le revenu médian de la population. La base du calcul se fait sur le niveau de vie et non pas sur les revenus. L’indicateur prend alors en compte le nombre de personnes dans le foyer ainsi que les revenus "disponibles". L’Insee a souligné que le taux de pauvreté en France est un des plus bas d’Europe. "Les inégalités restent stables, à un niveau proche de 2008, alors qu’elles ont augmenté dans les autres pays de l’Union européenne", précise l’institut cité par Le Monde.
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Les chômeurs et les familles monoparentales sont les premiers à être exposés au seuil de pauvreté. Un tiers des familles monoparentales (2,4 millions de personnes) vivait sous le taux de pauvreté en 2015. Ce qui correspond à un million de plus qu’en 1998. Toutefois, la situation des retraités a connu une nette amélioration depuis les années 1970. En effet, seuls 8,5 % d’entre eux sont aujourd’hui considérés comme pauvres contre 14 % en 1990 et plus de 31 % en 1970. L’Insee a surtout souligné d’importants écarts de patrimoine entre les Français. Les 10 % les plus pauvres ont en moyenne 4 300 euros d’actifs contre 595 000 euros pour les 10 % les plus riches.