Illustration - Jacques Witt/SIPA
Le premier adjoint à la maire de Paris a annoncé lundi qu’une nouvelle mesure de circulation a été adoptée sur le périphérique. Une voie spécifique est dorénavant réservée au covoiturage, aux transports en commun et aux taxis. Cela permettrait de réduire la pollution et d’améliorer la fluidité du trafic.
La mairie de Paris franchit une nouvelle étape sur l’organisation de la circulation. Depuis le 3 février, une voie spécifique est en place sur le périphérique, ainsi que sur certaines portions des autoroutes A1 et A13. Cette voie est réservée aux véhicules transportant au moins deux passagers (hors poids lourds), aux transports en commun, taxis et véhicules prioritaires. Son accès est limité du lundi au vendredi, de 7 h à 10 h 30 et de 16 h à 20 h.
Inspirée des voies olympiques de 2024, cette initiative vise à réduire la pollution et le bruit. Les contrevenants risqueront une amende de 135 euros, mais une phase de sensibilisation est prévue jusqu’au 1er mai pour habituer les automobilistes à cette nouveauté.
Le périphérique est l’un des axes les plus pollués de la capitale. Chaque jour, 1,5 million de véhicules y circulent, et 80 % d’entre eux ne comptent qu’un seul passager. Cette situation aggrave la pollution de l’air et le bruit pour les 550 000 riverains.
En instaurant cette voie réservée, la mairie espère améliorer la qualité de vie et réduire l’impact environnemental du trafic automobile. Cette initiative s’inscrit dans un plan plus large de transformation du périphérique, qui inclut déjà la limitation de la vitesse à 50 km/h, mise en place depuis octobre dernier.
La mairie de Paris défend un projet ambitieux et écologique, mais celui-ci ne fait pas l’unanimité. Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, ainsi que plusieurs organisations patronales, dénoncent une mesure "socialement injuste".
Celle-ci pénaliserait les travailleurs aux horaires décalés. Pour ces derniers, qui n’ont pas d’alternative en transports en commun, cette voie réservée compliquerait encore leurs déplacements. À l’inverse, d’autres estiment que cette restriction encouragera le covoiturage et un usage plus responsable de la voiture.
