Agée de 32 ans, Douha Mounib, jugée pour deux séjours en Syrie entre 2013 et 2017, a été condamnée à une peine légèrement inférieure à celle requise par le Parquet national antiterroriste.
La cour d’assises spéciale à Paris a condamné, mercredi 1er mars, Douha Mounib, une revenante du groupe Etat islamique à 12 ans de prison avec une période de sûreté de deux tiers. La jeune femme de 32 ans était jugée pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. La peine prononcée était légèrement inférieure à celle requise par le Parquet national antiterroriste à quatorze ans de réclusion, dont deux tiers de sûreté. Le verdict a été décidé en prenant en compte "l’évolution" de l’accusée, qui a affirmé que son adhésion à l’EI faisait partie du "passé". "C’est une décision satisfaisante, la cour a décidé de faire un pas vers l’accusée", s’est réjoui son avocat, Joseph Hazan, propos relayés par Franceinfo.
A l’audience, Douha Mounib a reconnu "la globalité" des faits qui lui sont reprochés. Après sa radicalisation fin 2012, la jeune femme, étudiante de sage-femme, a tout arrêté. Elle a commencé à porter le voile et son "désir" d’aller en Syrie est devenu une "obsession", quelques mois avant son premier périple en 2013 vers cette zone de guerre. La jeune française s’est ensuite mariée avec un passeur qu’elle venait de rencontrer en Turquie. Après plusieurs échecs, son rêve a fini par se réaliser en 2015, mais n’a été que de courte durée. Elle a été arrêtée en 2017 à la frontière syro-turque avec sa fille âgée de quelques mois et l’enfant de son mari puis incarcérée en France après son rapatriement.