Le directeur régional de santé de Guyane a affirmé lundi qu’un ressortissant suisse ayant contracté "le virus de la fièvre jaune" en Guyane a été admis en urgence dans un hôpital à Paris. C’est le deuxième cas de fièvre jaune diagnostiqué sur le territoire en 20 ans.
Un Suisse qui vivait en [Guyane française->https://www.linfo.re/tags/guyane-francaise], dans une zone forestière à plusieurs dizaines de kilomètres de Cayenne depuis quatre mois aurait été contaminé par le virus de la fièvre jaune, selon le directeur de l’Agence régionale de santé (ARS), Jacques Cartiaux.
"Ce qui nous confirme que le virus est bien présent dans la forêt proche de Cayenne", a-t-il indiqué. En 20 ans, ce serait le second cas de fièvre jaune identifié en Guyane. Une femme originaire de Brésil du milieu de l’orpaillage clandestin en est morte en août 2017. Elle était non vaccinée.
Il y a quelques jours, l’homme, dans un état jugé "grave" a été hospitalisé pour une intervention d’urgence dans un hôpital à [Paris->https://www.linfo.re/tags/paris], mais il va mieux. Jacques Cartiaux a expliqué qu’il s’agirait d’"une contamination locale" apparaissant après trois à six jours d’incubation.
Le Suisse n’a pas été vacciné alors que tous ceux qui vivent ou de sont de passage sur le territoire doivent l’être. Le directeur regrette que les enjeux liés à la vaccination ne soient pas bien pris en compte par certaines personnes, "y compris chez les Européens".
L’Office national des forêts de Guyane a affirmé que le virus serait très répandu auprès des milliers d’orpailleurs clandestins du territoire, mais les singes pourraient également le transporter. Elle a souligné que l’homme ne vivait certes pas dans cette zone, estimant toutefois que "des personnes en lien avec l’orpaillage clandestin" fréquenteraient probablement ce milieu.
La fièvre jaune est une maladie virale aiguë transmise par la piqûre d’un moustique infecté. Afin de limiter sa propagation, l’ARS compte effectuer des "contrôles au débarcadère de Saint-Laurent du Maroni", reliant Guyane et Suriname. Le « centre de santé de Saint-George de l’Oyapock", village frontalier avec le Brésil sera également concerné par cette opération. Elle envisage également de faire une relance au niveau des « compagnies aériennes » pour exiger des passagers un vaccin contre la fièvre jaune au départ.