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Au lendemain de l’annonce d’une revalorisation salariale pour les gardiens de la paix, par Christophe Castaner, des policiers se sont rassemblés près du ministère de l’Intérieur pour réclamer de meilleures conditions de travail.
Afin de dénouer la fronde des policiers mercredi, qui réclamait de meilleures conditions de travail et des avancées salariales, le gouvernement a négocié un accord portant sur une hausse graduelle des rémunérations avec les syndicats de gardiens de la paix. Au bout d’un an, les policiers pourraient toucher en moyenne entre 120 euros et 150 euros nets supplémentaires par mois, en fonction de leur grade.
Il s’avère cependant que cette mesure ne satisfait pas les policiers. "On se demande pourquoi on nous a donné l’argent aussi vite, si ce n’est pas pour nous faire taire plus qu’autre chose", selon une porte-parole de la "mobilisation de policiers en colère" (MPC). "On préfère notre sécurité à une augmentation de salaire", a-t-elle souligné.
Perrine Salé, porte-parole des "femmes des forces de l’ordre en colère" et compagne d’un policier, a également fulminé : "On nous parle de salaires. Nous, on vous parle d’humains".
Une centaine de policiers et de proches de policiers ont donc manifesté dans le calme près du commissariat du VIIIe arrondissement de Paris, pas loin du ministère de l’Intérieur, jeudi 20 décembre. Le mouvement a été organisé par la MPC et les "gyros bleus".
Ils ont expliqué qu’ils veulent que les conditions de travail des policiers soient améliorées. A part la revalorisation salariale, ils réclameraient donc "le matériel, les effectifs, une considération hiérarchique accrue, un paiement et une défiscalisation des heures supplémentaires".