La préfecture de police de Paris a annoncé la fermeture des commerces autour du métro Barbès ce samedi face à la détermination des organisateurs à maintenir la manifestation interdite en soutien aux Palestiniens.
A la demande du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, le préfet de police de Paris, Didier Lallement a interdit la tenue de la manifestation en soutien aux Palestiniens prévue ce samedi à Paris. La décision a été confirmée par le tribunal administratif vendredi. Malgré cette interdiction, les soutiens au peuple palestinien ont multiplié leur appel à manifester. "Parce que nous refusons de taire notre solidarité avec les Palestiniens, et que l’on ne nous empêchera pas de manifester, nous serons présents (au métro) Barbès ce samedi à 15h", a indiqué l’Association des Palestiniens en Ile-de-France sur le récit de 20 Minutes. Une trentaine d’autres organisations, telles Attac, l’Action Antifasciste Paris-Banlieue, le Nouveau Parti Anticapitaliste, se sont également jointes à sa déclaration. Une marche en direction de la place de la Bastille est également prévue, selon Walid Atallah, l’un des organisateurs.
Face aux risques sérieux de troubles à l’ordre public liés à cette manifestation interdite, la préfecture de police de Paris a pris des mesures de précaution. A partir 12h, tous les commerces du secteur Barbès seront alors fermés. De son côté, le tribunal administratif a estimé dans sa décision que face au contexte international et intérieur, il est impossible d’évaluer les risques de troubles graves par rapport à ceux avérés en 2014. La préfecture de police de Paris a mis en garde sur Twitter que la participation à une manifestation interdite fait l’objet d’une verbalisation à hauteur de 135 euros. Une mesure qui a été critiquée par Me Sefen Guez Guez, Me Dominique Cochain et Me Ouadie Elhamamouchi, avocats de l’Association des Palestiniens en Île-de-France. "La France est le seul pays démocratique à interdire ces manifestations", ont-ils dénoncé.
La manifestation était prévue au départ à l’occasion de la commémoration de la Nakba, l’exode de centaines de milliers de Palestiniens à la création d’Israël en 1948. Après la flambée de violences en Israël et dans la bande de Gaza ces derniers jours, la perspective d’un rassemblement important s’est ensuite dessinée.
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