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Dans le fonctionnement de la plateforme pour l’affectation des étudiants, Jacques Toubon a émis lundi plusieurs recommandations pour plus de transparence, de mobilité et de mixité.
Dans deux décisions rendues publiques lundi, le Défenseur des droits a réclamé plus de transparence, de mobilité et de mixité dans le fonctionnement du Parcoursup. Plusieurs élus ont dénoncé auprès du Défenseur l’absence de transparence de la procédure, mais surtout du caractère discriminatoire de certains critères utilisés par la plateforme pour retenir les candidats, en l’occurrence le lieu de résidence ou la situation sociale.
Selon Jacques Toubon, les étudiants doivent disposer de l’ensemble des informations relatives aux modalités de traitement de leur candidature au moment de la formulation de leurs vœux.
"Il faut rendre effective la possibilité de mobilité géographique pour les candidats qui le souhaitent, en particulier en Île-de-France et favoriser l’accueil de candidats boursiers dans toutes les formations de l’enseignement supérieur afin d’atteindre l’objectif de mixité sociale ", a-t-il a préconisé.
Le Défenseur des droits a appelé le gouvernement à mener une analyse plus approfondie sur l’affectation des bacheliers technologiques et professionnels dans l’enseignement supérieur, mais surtout à favoriser leur accès dans les formations de leur choix.
L’institution s’est dite favorable à l’anonymisation des candidatures dans Parcoursup pour que le lieu de résidence ne puisse plus être visible. Enfin, Jacques Toubon a recommandé de prendre des mesures appropriées pour garantir un accès non discriminatoire à l’enseignement supérieur. Il a donné deux mois au ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, pour donner suite à ses recommandations.
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