Xavier Francolon/SIPA
Le paracétamol constitue la première cause de greffe de foie en France. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits alerte les parents face aux risques de surdosage chez les enfants.
L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a publié un communiqué ce mercredi 19 février pour dénoncer un phénomène préoccupant. Des enfants et adolescents s’intoxiquent volontairement au paracétamol. Ce médicament est d’ailleurs la première cause en France d’insuffisance hépatique d’origine médicamenteuse, pouvant nécessiter une greffe du foie en cas de surdosage, rapporte Tf1 Info. L’ANSM met en garde contre le fait qu’un surdosage au paracétamol peut être asymptomatique dans les premières heures. Cependant, au bout de 24 heures, des signes alarmants apparaissent : nausées, vomissements, douleurs abdominales, perte d’appétit et sueurs abondantes. Un excès de paracétamol, si les intervalles entre les prises ne sont pas respectés, peut également entraîner des lésions rénales et pancréatiques.
Face à ces pratiques dangereuses, l’ANSM conseille aux parents de contacter immédiatement les services d’urgence ou un centre anti-poisons en cas de suspicion de surdosage. De plus, l’agence rappelle aux pharmaciens que, sauf exception prévue par la loi, la délivrance de médicaments aux mineurs est strictement encadrée afin de prévenir de telles intoxications. Cette alerte intervient alors que l’incidence des intoxications volontaires au paracétamol par des jeunes ne cesse d’augmenter. L’ANSM insiste sur l’urgence de sensibiliser et d’éduquer les familles aux dangers de ce médicament, appelant à une vigilance accrue pour protéger la santé des enfants et adolescents.
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