Découvrez pourquoi il ne faut pas manger les yeux fermés, les Doliprane, Advil, Nurofen et Aspirine, selon la chaîne Franceinfo.
Jeudi 3 octobre, l’Agence nationale de sécurité du médicament ou ANSM a mis en ligne un communiqué, selon les informations de Franceinfo. Elle a souhaité que les boîtes de Doliprane, d’Advil, de Nurofen et d’aspirine ne soient plus en accès libre dans les rayons, mais rangées derrière le comptoir. En un mot, l’agence voudrait, que les médicaments contenant de l’ibuprofène, du paracétamol ou de l’aspirine ne soient plus vendus en libre-service dans les pharmacies. Tout de même, ils resteront disponibles sans ordonnance. Cette mesure pourrait être appliquée dès le mois de janvier 2020, car l’ANSM veut limiter les risques liés à un mauvais usage de ces produits. La chaîne Franceinfo a indiqué, en effet, que tout un chacun ne peut pas les consommer les yeux fermés.
Sur la chaîne, Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) a expliqué que ce sont des médicaments très utilisés, mais on ne fait pas n’importe quoi avec. "La prise du paracétamol, de l’ibuprofène et de l’aspirine a des règles à respecter", a-t-il précisé en soulignant qu’on ne peut pas les utiliser pour tout. Pour affirmer ses dires, il a détaillé que les médicaments ne se consomment pas comme dans un fast-food. "Il faut qu’ils soient adaptés à votre besoin, à votre poids, à votre âge", a-t-il poursuivi, et le paracétamol est très efficace pour traitement des douleurs, de la fièvre et du rhume.
Cet avis est aussi celui de François Chast, pharmacien des hôpitaux de Paris et président honoraire de l’Académie nationale de pharmacie. Selon lui, l’ibuprofène est intéressant dans les douleurs rhumatismales (…) et dès qu’il y a une inflammation, ce médicament est sans danger. Dans ce sens, l’aspirine est aussi un formidable médicament. En effet, aujourd’hui, sa seule indication raisonnable est la prévention de l’agrégation plaquettaire pour des troubles cardiovasculaires. Donc, il devrait être prescrit par le cardiologue.
Par ailleurs, la chaîne Franceinfo a confirmé qu’il y a également des doses à respecter. En mai 2018, après une étude sur les antidouleurs, le magazine 60 millions de consommateurs a publié deux conclusions. Il ne faut pas prendre pendant plus de 3 à 5 jours le paracétamol, l’ibuprofène et l’aspirine et ces médicaments doivent être pris à dose modérée aussi.
Selon l’ANSM, la dose maximale de paracétamol est de 3 grammes par 24 heures pour un adulte sain de plus de 50 kilos. Autrement dit, 1 gramme par prise avec une durée d’au moins six heures entre chaque prise.
Pour les médicaments contenant de l’ibuprofène et l’aspirine, "il ne faut pas dépasser les 800 milligrammes par jour et ne pas dépasser cinq jours de traitement", a annoncé François Chast. Ce dernier a ainsi recommandé une consultation médicale si la douleur persiste plus de 5 jours.
Dans son article, le magazine a estimé qu’entre tous les antidouleurs, il faut privilégier le paracétamol. Nos confrères ont cité que, parmi tant d’autres, il vaut mieux choisir Dafalgan ou Doliprane 500 mg en comprimés. Si le paracétamol n’a aucun effet, le malade pourra consommer les médicaments à base d’ibuprofène tel Antarène, Advil, Nurofen et Spedifen.
Toutefois, il ne faut pas en abuser car le surdosage présente un danger et ses conséquences pour la santé peuvent être graves. En effet, le paracétamol peut entraîner des troubles digestifs voire même de l’ulcère. Il peut également provoquer de graves lésions du foie. Quant aux anti-inflammatoires à base d’ibuprofène (non-stéroïdiens) et l’aspirine, ils sont susceptibles d’être à l’origine de complications rénales et de complications infectieuses graves, selon l’ANSM. Par ailleurs, l’ibuprofène serait dangereux pour le fœtus dès les premières semaines de la grossesse, selon des chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).
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