Après l’ex-eurodéputé RN Aymeric Chauprade et l’ancien ministre Dominique Strauss-Kahn, le député LREM de Paris Sylvain Maillard est, à son tour, épinglé par les Pandora Papers.
Dimanche 3 octobre dernier, le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) a dévoilé près de 12 millions de documents confidentiels sur les paradis fiscaux. L’enquête, baptisée "Pandora Papers", mentionne plusieurs noms de dirigeants et de personnalités politiques.
Mardi 5 octobre, Le Monde a publié un nouveau volet de l’enquête dévoilant le business de toupies Beyblade, dans lequel sont impliqués Sylvain Maillard, son associé Florian Deloppinot, et deux autres Français.
En septembre 2010, une société-écran appelée Unik Deal Limited est immatriculée aux Seychelles. Elle a pour but de vendre des vêtements importés d’Asie et des États-Unis vers la France en ligne. Mais en réalité, l’entreprise sert de base arrière financière à une boutique en ligne vendant des contrefaçons de toupies Beyblade en France (le Mydestock.com). Pour Hasbro, ces toupies sont des contrefaçons, puisqu’elles sont vendues hors du réseau de la multinationale américaine. Dans un communiqué, le député Sylvain Maillard garantit avoir été victime d’une usurpation d’identité en 2010.
Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a indiqué mardi, que Bercy a lancé des vérifications sur la présence ou non de résidents fiscaux français dans les Pandora Papers. "Si des résidents fiscaux français devaient être impliqués dans des schémas d’optimisation abusifs, la direction générale des finances publiques, à ma demande, engagerait sans aucun délai des démarches nécessaires en lien avec la justice pour récupérer toutes les sommes dues.", a-t-il dit.
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