La région Paca se trouve à la troisième place pour le nombre d’avortements, mais elle arrive en tête pour le nombre d’IVG pratiquées pour 1 000 femmes.
Les résultats d’une étude sur l’IVG en France ont été récemment rendus publics. Le rapport sorti par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) révèle le nombre d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) pratiquées en France l’année dernière. Dans les détails, la région Paca domine le classement pour le nombre d’IVG pratiquées pour 1 000 femmes. Avec une moyenne de 21,4 en 2017, elle dépasse largement la moyenne de 14,4 en France. Pire encore, elle arrive aussi en tête du nombre d’IVG pratiquées chez les mineurs avec un ratio de 8.8 pour 1.000 femmes âgées de 15 à 17 ans, quand la moyenne nationale est de 6.1. En termes d’avortements, la région arrive en troisième position avec 22 516 IVG contre 52 092 pour l’Ile-de-France et 22 550 pour Rhône-Alpes.
Ces chiffres ne sont pas surprenants pour Geneviève Vedrines, en charge de la périnatalité à l’ARS Paca. D’après elle, la région a toujours occupé la première place du nombre d’IVG pratiquée pour 1 000 femmes depuis une quinzaine d’années. Plusieurs facteurs pourraient toutefois expliquer cette situation notamment la facilité d’accès à l’IVG ces dernières années. "Beaucoup d’établissements la pratiquent et l’offre libérale s’est largement développée, elle représente environ le tiers du nombre d’IVG pratiquées", a-t-elle confié sur le récit de 20 Minutes. La médecin a ajouté que de plus en plus de jeunes femmes de 20 à 24 ans pratiquent l’IVG de manière "itéruptive", c’est-à-dire plusieurs fois.
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Geneviève Vedrines regrette surtout le fait que les jeunes femmes considèrent l’IVG comme un moyen de contraception. Afin d’améliorer les choses, les informations sur les moyens de contraception doivent être multipliées, estime la médecin. Dans cette optique, une collaboration avec les pharmacies, en contact avec les jeunes, est en train de se former. "Les réseaux sociaux permettent à l’information de circuler rapidement, mais nous constatons que beaucoup de lycéens ne connaissent que très peu les moyens de contraception", a-t-elle déploré.