Les mouvements sociaux en Martinique sont motivés par la précarité économique. Le coût des yaourts, bien supérieur à celui observé en métropole, illustre l’ampleur de la crise de la vie chère en France ultramarine.
En 2022, l’INSEE révélait des écarts de prix significatifs pour l’alimentation par rapport à la métropole : +40% en Martinique, +42% en Guadeloupe. Ces chiffres s’expliquent en partie par l’éloignement géographique, les coûts de transport et les marges commerciales.
En Outre-mer, le prix du yaourt atteint des sommets, alimentant un sentiment d’injustice croissant chez les consommateurs. Les internautes s’indignent régulièrement sur les réseaux sociaux face à ce coût démesuré même lorsqu’ils sont fabriqués sur place. Ils dénoncent ainsi une situation qu’ils jugent injuste.
Parmi les produits dont les prix défient toute logique, les yaourts occupent une place de choix. Selon une comparaison réalisée par le site Kiprix entre les enseignes E. Leclerc, l’augmentation arrive jusqu’à 107,69% sur les prix affichés en métropole et en Martinique. Un yaourt fabriqué sur place est vendu en moyenne 10,80€ le kilo, soit plus du double du prix pratiqué en métropole. Face à un taux de pauvreté supérieur à la moyenne nationale, les Martiniquais sont particulièrement touchés par cette hausse des prix alimentaires.
La Guadeloupe, tout comme la Martinique, est touchée par des prix exorbitants pour les produits laitiers, notamment les yaourts. Les internautes dénoncent depuis des années cet écart de prix, soulignant par exemple que les yaourts aux fruits coûtaient déjà deux fois plus cher en 2021.
Dans une vidéo, un Tiktokeur a pointé du doigt le coût excessif des yaourts grecs Nestlé. En comparant les prix en ligne, il a montré qu’un même pack de quatre yaourts de 125g était vendu près de deux fois plus cher sur l’île que sur le continent.
Le surcoût de la vie en Guyane, estimé à 39% par rapport à la métropole, impacte fortement le quotidien des habitants, particulièrement en matière d’alimentation. Certains produits, comme les yaourts, voient leurs prix s’envoler de manière vertigineuse, atteignant des niveaux qui paraissent déconnectés de toute réalité économique. Un exemple récent, relayé sur TikTok, démontre cette situation : un pack de six yaourts à boire pour enfants était proposé à un prix très élevé. Ces prix démesurés contribuent à fragiliser davantage le pouvoir d’achat des ménages guyanais.
Cette tarification, bien qu’élevée, semble trouver un écho dans une autre vidéo comparant les prix. En effet, des yaourts à la grecque Yoplait, produits localement, sont proposés à 7,31 € le kilo. Or, ce type de produit n’existe pas en métropole. Le yaourt à la grecque Yoplait, conditionné en brique, y est vendu à un prix bien inférieur, oscillant autour de 2 € le kilo.
En Polynésie française, les yaourts aux fruits de la marque Sachet, produits localement, se positionnent dans une fourchette de prix relativement élevée. Selon l’application Panier Futé, un pack de quatre yaourts est commercialisé entre 489 et 595 francs pacifiques, soit environ 4 à 5 euros. Ce qui correspond à un coût au kilo d’environ 9 euros, un prix supérieur à celui observé pour des produits similaires dans d’autres régions.
SOURCE : HuffingtonPost