Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a répondu à une lettre ouverte d’une centaine de sénateurs concernant l’opération Barkhane.
Une centaine de sénateurs ont adressé une lettre ouverte à Emmanuel Macron en soulignant que l’opération Barkhane est un échec. "Aujourd’hui le Niger, hier le Mali, la Centrafrique, le Burkina Faso ont rejeté la France, les forces françaises, les entreprises françaises", ont indiqué les sénateurs LR Roger Karoutchi, Bruno Retailleau et Christian Cambon dans leur courrier signé par 94 parlementaires et publié par le journal Le Figaro.
"A nos dépens, après l’échec de l’opération Barkhane, voilà les milices (du groupe russe) Wagner", ont déploré les sénateurs. Ces milices, selon eux, sont peu sourcilleuses des droits humains ou de démocratie, mais parfaitement disponibles pour tous les dictateurs ou les dirigeants se maintenant au pouvoir en coalisant leurs populations contre l’ancienne "puissance coloniale". Ils ont par ailleurs appelé à remettre à plat la politique de la France en Afrique, sans pour autant faire de propositions.
Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a réagi dans une déclaration transmise à des journalistes dans la soirée du lundi 7 août. "Je ne peux pas laisser dire que l’opération Barkhane a été un ’échec’", a-t-il précisé. Selon ses dires, "notre armée n’a eu de cesse de faire reculer les groupes terroristes au Sahel, sauvant des milliers de vies sur place et protégeant celles des Français des menaces d’attentat sur notre sol".
Il a ainsi souligné que Barkhane n’était pas un échec, et c’est une faute de dire cela. "Il y a bien entendu des leçons à en tirer, comme pour toutes les crises et pour toutes les opérations militaires", a-t-il expliqué.
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