Le "Ségur de la santé" devait présenter ses conclusions en cette fin de semaine. Mais faute d’accord, il sera finalement prolongé.
Le "Ségur de la santé" va être prolongé faute d’accord. Ainsi, l’enveloppe de 7 milliards d’euros n’aura pas ainsi permis de clôturer les négociations. Un porte-parole du ministère a indiqué que le but est de "pouvoir poursuivre les échanges pour annoncer des mesures, tant pour les soignants que les hôpitaux".
Le président de la République, Emmanuel Macron, avait promis durant l’épidémie de coronavirus de dégager 15 et 20 milliards d’euros pour investir dans les équipements, les bâtiments, mais aussi d’augmenter de plusieurs centaines d’euros les rémunérations, relate Le Figaro.
Les discussions sur ce sujet ont débuté depuis le 25 mai, sous la présidence de Nicole Notat, ex-responsable de la CFDT. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a proposé une rallonge de 400 millions d’euros pour les salaires du personnel paramédical et non médical. Il a fait cette annonce durant une réunion organisée avec les syndicats de la fonction publique hospitalière.
Cette énorme somme s’ajoutera aux 6 milliards d’euros annoncés par le gouvernement durant la réunion du Ségur. Selon Le Figaro, une deuxième enveloppe de 100 millions d’euros a été proposée aux médecins hospitaliers. Ainsi, le montant promis pour les médecins, internes et étudiants en médecine est de 600 millions d’euros.
Olivier Véran a fait savoir jeudi que le gouvernement a fait un effort financier considérable. "C’est 40 fois plus que les revalorisations annuelles des salaires à l’hôpital opérées par le précédent gouvernement", a souligné le ministère de la Santé.
Mais l’enthousiasme de Véran n’est pas partagé par les syndicats. Ils disent que les propositions du gouvernement sont inacceptables pour la plupart. "Malgré l’annonce d’une enveloppe supplémentaire de 400 millions d’euros, la revendication de 300 euros pour tous n’est clairement pas envisageable en l’état", a estimé FO.
"Si on veut une vraie politique d’augmentation des rémunérations, pour rattraper tout le retard accumulé depuis des années, il faut 8 milliards", a plaidé pour sa part le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger.
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