L’ancien Premier ministre, Manuel Valls, a estimé que le décès d’Adama Traoré est "instrumentalisé" par (sa) sœur, Assa, ainsi que son collectif de soutien. Des propos qui ont attristé le député (PS) Olivier Faure.
Dans les colonnes de la tribune Valeurs Actuelles, Manuel Valls a parlé de la disparition de la lutte des classes en France, en profit de la guerre entre "race". "La mort d’Adama Traoré est un drame (…) et est instrumentalisée par (sa) sœur, Assa, et le collectif de soutien", a-t-il affirmé, à la suite des manifestations de 2 et 13 juin.
Le député (PS) des Seine-et-Marne, Olivier Faure, s’est dit consterné par la phrase de l’ex-Premier ministre français. "Comment peut-on dire cela, comment peut-on ne pas voir que la réalité sociale est une réalité qui s’impose à nous aujourd’hui", explique-t-il.
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Selon le Premier secrétaire du Parti socialiste, les tensions en France augmentent semaine après semaine. Pourtant, le pouvoir en place ne les contrôle plus, précise Olivier Faure.
"Le maintien de l’ordre est assuré de façon curieuse en France. Regardez ce qui se passe dans les pays voisins. Est-ce que vous croyez que l’on sort d’une manifestation éborgnée ? (...) Est-ce que vous pensez que les techniques qui sont utilisées en France le sont ailleurs ? La réponse est non", a-t-il expliqué.
Le député a, toutefois, indiqué que les policiers ne sont pas responsables de ces violences, puisqu’ils suivent des ordres venant de leurs hiérarchies.
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