L’OFDT (Observatoire français des drogues et des tendances addictives) a mené une enquête anonyme sur la santé et les consommations. Les résultats ont été rendus publics jeudi 9 mars.
L’enquête ESCAPAD a été menée par l’OFDT en mars 2022 auprès de jeunes de 17,4 ans en moyenne, de nationalité française. Les résultats ont montré que la consommation de tabac, d’alcool et de cannabis diminue dans cette catégorie d’âge par rapport aux données de 2017.
Comme le rapporte Franceinfo, 46,5% des jeunes ont déclaré avoir déjà fumé au moins une cigarette au cours de sa vie, alors qu’ils étaient 59% en 2017. En 2022, 15,6% des adolescents de 17 ans ont consommé quotidiennement du tabac (au moins une cigarette par jour), contre 25,1% cinq ans plus tôt.
La consommation de cigarette électronique a, en revanche, augmenté entre 2017 et 2022, puisque l’an dernier, 56,9% l’ont déjà expérimentée contre 52,4% en 2017. Par ailleurs, 6,2% des jeunes ont régulièrement vapoté contre 1,9% il y a 5 ans, soit une nette augmentation de 226%.
Selon l’enquête, ces hausses sont dues à une nette progression de la consommation féminine. "Pour la première fois, les niveaux d’expérimentation, d’usage au cours du mois et d’usage quotidien (6,2%) de la cigarette électronique dépassent ceux des cigarettes de tabac", a-t-elle précisé.
Les résultats de cette étude démontrent également que de plus en plus d’adolescents de 17 ans n’ont jamais bu d’alcool avec 19,4% en 2022 contre 14,3% en 2017. L’OFDT a mentionné aussi un recul de l’ivresse, car 50,4% des jeunes de 17 ans ont déjà été ivres au moins une fois au cours de leur vie en 2017, contre 45,9% l’année dernière.
Une baisse de l’usage de cannabis a aussi diminué en 8 ans et ce quelle que soit la fréquence d’usage alors qu’environ la moitié des jeunes de 17 ans, soit 47,8% ont déjà consommé ce drogue en 2017, ce chiffre a diminué à 29,9% en 2022. L’OFDT a salué "une évolution favorable en termes de santé publique", mais il a insisté tout de même sur le contexte de la crise sanitaire du coronavirus et les confinements qui ont pu avoir des effets sur ces usages.
> Notre dossier sur les jeunes et l’alcool