L’article a été adopté en première lecture par les députés. Ce vote a supprimé l’objectif de réduction à 50% de la part de l’énergie nucléaire dans le mix électrique français d’ici à 2035.
L’Assemblée nationale a adopté lundi 13 mars au soir la suppression de l’objectif de réduction à 50% de la part de l’énergie nucléaire dans le mix électrique français d’ici à 2035. Le texte a été voté par 97 voix contre 36 lors de l’examen du projet de loi d’accélération du nucléaire, les élus LR et RN ont soutenu le camp présidentiel. Ce vote a balayé le "verrou", introduit dans la loi en 2015 sous la présidence de François Hollande pour réduire la part du nucléaire, rapporte BFMTV.
L’écologiste Julie Laernoes a dénoncé une mesure qui "change la nature du texte en remettant en cause des objectifs débattus démocratiquement, après la catastrophe de Fukushima de 2011". De son côté, l’ancienne ministre Barbara Pompili a critiqué "la forme" de cet article qui prend de vitesse la future loi de programmation pluriannuelle de l’énergie, attendue au mieux cet été. "La loi en cours d’examen est supposée être une loi technique, d’accélération, pas une loi de programmation sur le mix énergétique", a-t-elle expliqué.
En revanche, le chef de file des députés LR Olivier Marleix s’est réjoui de mettre fin à un accord sur les 50%, écrit à ses yeux sur un "coin de table" entre socialistes et Verts fin 2011 avant la présidentielle et les législatives de 2012. Quant à la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, elle a aussi réagi en disant qu’elle ne veut "ni plafond ni plancher" sur le sujet.
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