GILE Michel/SIPA
Après l’impasse des négociations entre les syndicats et le patronat concernant l’assurance-chômage, le gouvernement reprend le contrôle du régime. Un durcissement des règles, déjà évoqué depuis plusieurs mois, sera bientôt mis en place.
Après des mois d’annonces sur le durcissement de l’assurance-chômage, le ministère du Travail passe à l’action. Dans un communiqué récent, l’entourage de Catherine Vautrin a confirmé l’entrée en vigueur d’un nouveau décret de carence dès le 1er juillet, en avance sur le calendrier initialement prévu pour l’automne. Les nouvelles mesures devraient refléter les contraintes énoncées dans la lettre de cadrage envoyée aux partenaires sociaux l’été dernier, avec des ajustements aux règles d’indemnisation. Bien que l’État ait la main, une consultation des syndicats et du patronat est prévue pour une prise en compte de leurs avis.
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La date du 1er juillet coïncide avec la fin de la convention d’assurance-chômage précédente. Sans intervention gouvernementale, le régime aurait expiré. Cette décision intervient après l’échec des négociations sur l’emploi des séniors, quelques jours auparavant. Malgré plusieurs rencontres depuis le début de l’année, aucune avancée n’a été réalisée, en raison de désaccords persistants. L’État reprend ainsi le contrôle de l’assurance-chômage pour les trois prochaines années, face à l’incapacité des partenaires sociaux à trouver un consensus, répétant la situation de 2019-2023, comme le note Le Figaro.
Les détails des nouvelles mesures restent encore flous, mais il est clair qu’elles renforceront les conditions d’éligibilité à l’assurance-chômage. Actuellement, il faut avoir travaillé six mois sur les 24 derniers mois pour bénéficier des allocations. Le Premier ministre critique un système qui encourage les contrats courts successifs suivis de périodes de chômage. Il envisage également de réduire la durée maximale d’indemnisation de 18 à 12 mois, une piste évoquée lors d’une interview sur TF1.
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