Des milliers de sage-femmes sont de nouveau descendues dans la rue jeudi 7 octobre à Paris pour exprimer leur colère. Elles ont dénoncé des conditions de travail insatisfaisantes.
C’est la 5e fois cette année que les sages-femmes font la grève. Elles ont en effet manifesté dans les rues de Paris, jeudi 7 octobre, depuis le quartier Montparnasse jusqu’au ministère de la Santé. Les manifestants ont pointé leurs conditions de travail et leurs dernières revalorisations salariales non satisfaisantes. "On vient exprimer notre souffrance avant que la profession ne disparaisse" par manque d’attractivité, a lâché Marie Coudene Medico, sage-femme libérale à Montpellier sur les propos relayés par Le Monde. Caroline Cutuil, sage-femme libérale à Grenoble, a déploré des conditions de travail qui se dégradent et un métier qui ne fait plus rêver.
Lasses de leur situation, des sages-femmes ont décidé de démissionner. C’est le cas de Perrine qui ne supportait plus le rythme de nuit, les gardes hyper-chargées ainsi qu’un travail à la chaîne inhumain. Vanessa qui travaille depuis plus de 20 ans dans un hôpital du Gard de demande comment elles vont tourner. "J’ai déjà repris onze gardes supplémentaires cette année et il nous reste plus d’une vingtaine de gardes à pourvoir pour le mois prochain", a-t-elle confié sur le récit de RTL. Parmi les revendications des sages-femmes figure également la revendication d’une hausse de leurs primes de nuit fixées à 9 euros net, pour 12h de garde.
A cause de la rémunération, le métier de sage-femme n’intéresse plus comme avant. Une sage-femme perçoit en effet 1 700 euros mensuels au début de sa carrière. Le salaire moyen s’élève ensuite à 2 700 euros alors qu’un médecin gagne le double (5 400 euros).
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