Des violences ont éclaté en Nouvelle-Calédonie dans la nuit de dimanche à lundi, marquées par des affrontements entre les indépendantistes et les forces de l’ordre. Plusieurs bâtiments, dont un commissariat et une mairie, ont été incendiés, accentuant les tensions qui durent depuis six semaines.
Le regain de violences a principalement touché le Grand Nouméa, où les affrontements ont fait un blessé, selon RFI. Ces événements surviennent après le transfert en métropole de plusieurs figures indépendantistes, accusées d’avoir orchestré les récentes émeutes sur l’île.
« La nuit a été marquée par des troubles sur l’ensemble de la Grande Terre, ainsi que sur l’île des Pins et Maré, nécessitant l’intervention de nombreux renforts. Il y a eu des attaques contre les forces de l’ordre, des incendies volontaires et des barrages », a indiqué le haut-commissariat, représentant de l’État français en Nouvelle-Calédonie, dans un communiqué publié lundi.
Un homme de 23 ans est décédé pendant la nuit, après avoir été en détresse respiratoire sur des barrages à Nouméa, a déclaré Yves Dupas, procureur de la République de Nouméa. Une enquête a été ouverte, et la victime avait affirmé à ses parents qu’il n’avait pas été « blessé par la police ».
Sept figures indépendantistes calédoniennes, mises en examen pour leur rôle présumé dans le soulèvement contre la réforme électorale, ont été transférées en France métropolitaine pour y être incarcérées. Parmi elles se trouve Christian Tein, le chef de la cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), soupçonné d’avoir orchestré les émeutes sur l’île. La CCAT, accusée d’être à l’origine des troubles en Nouvelle-Calédonie, a exigé le 24 juin « la libération et le retour immédiat » de ses militants.
En conséquence de ces violences, de nombreuses écoles sont restées fermées ce lundi matin, et la voie express menant à l’hôpital a été bloquée des deux côtés, au niveau du pont des érudits Apogoti.