Ce report du référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, initialement prévu au 6 septembre, est lié aux difficultés logistiques liées à la crise du coronavirus.
Le Premier ministre Edouard Philippe a proposé samedi 30 mai le report au 4 octobre du référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie. Le scrutin a été initialement prévu au 6 septembre, mais sera ajourné à cause des difficultés logistiques apparues avec la crise du coronavirus, est-il indiqué dans un communiqué de Matignon. "Dans le souci de garantir le caractère irréprochable de l’organisation du référendum", le Premier ministre "propose que la date du référendum" sur l’accession à la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie, "initialement arrêtée au 6 septembre 2020, soit fixée au 4 octobre 2020", est-il écrit dans le document relayé par RTL.
Selon la même note de Matignon, un projet de décret avec cette nouvelle date a été transmis aux présidents du gouvernement et du congrès de Nouvelle-Calédonie pour avis consultatif sous 15 jours. Parce que l’Etat fixe la date du référendum, le texte devrait être présenté en Conseil des ministres dans la deuxième quinzaine de juin. Matignon évoque surtout le risque lié à l’encadrement des procédures de vote malgré la poursuite des opérations de préparation du scrutin. En effet, le problème réside sur la capacité à pouvoir rassembler 250 candidatures pour les observateurs nationaux et internationaux, et à les acheminer en Nouvelle-Calédonie avec les trois semaines de quarantaine requises à ce jour.
Dans des courriers adressés au président du gouvernement, le loyaliste Thierry Santa (Avenir en Confiance, proche des Républicains), et au président du Congrès, l’indépendantiste kanak Rock Wamytan (UC-FLNKS), Edouard Philippe justifie ce report par le souhait d’"assurer le caractère irréprochable de l’organisation du référendum, afin que son résultat soit incontestable et incontesté".
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