Après les violentes émeutes survenues en Nouvelle-Calédonie, l’État français a mis en place un soutien financier pour les entreprises affectées. Près de 5 000 petites et moyennes entreprises (TPE et PME) bénéficient désormais d’une aide.
En juin dernier, la France a annoncé un dispositif de soutien qui inclue une aide de solidarité nationale pour les mois de mai à juillet. Ce soutien financier a pour objectif d’aider les entreprises touchées par les affrontements entre indépendantistes kanaks et forces de l’ordre.
Début août, la Direction générale des finances publiques (DGFiP) a enregistré près de 15 300 demandes d’aide, dont plus des deux tiers ont été examinées et environ la moitié approuvées. Cela représente plus de 19,4 millions d’euros attribués à environ 4 262 TPE et PME calédoniennes. Chaque entreprise peut recevoir jusqu’à 3 000 euros pour le mois de mai et 6 000 euros pour le mois de juin.
Cependant, 20 % des demandes ont été rejetées en raison du non-respect des critères d’éligibilité, tels que la perte de chiffre d’affaires de 50 % ou les obligations fiscales et sociales. Un dispositif supplémentaire pour les entreprises les plus touchées est également en place. Une cinquantaine de demandes a déjà été examinée par une commission ad hoc, et les versements pourraient commencer début septembre 2024.
En parallèle, l’État, en coordination avec le gouvernement de Nouvelle-Calédonie, financera un programme d’activité partielle pour les 19 000 salariés des entreprises sinistrées, à hauteur de 51 millions d’euros. Le Haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie a précisé que la solidarité nationale avait permis de mobiliser plus de 250 millions d’euros. Le projet de loi de finances pour 2025 déterminera les éventuelles aides supplémentaires de l’État pour la Nouvelle-Calédonie.
Source : Lefigaro.fr