Le dossier sur les violences qui ont secoué la Nouvelle-Calédonie en mai 2024 prend un tournant important. La justice a décidé de relocaliser l’enquête à Paris.
La Nouvelle-Calédonie a connu une vague de violences sans précédent en mai 2024, à cause d’une réforme du corps électoral. Les affrontements ont causé la mort de 14 personnes, dont deux gendarmes, et fait des centaines de blessés. Les dégâts matériels sont colossaux, estimés à 2,2 milliards d’euros.
Le parquet de Nouméa a ouvert une enquête pour tentative de meurtre, association de malfaiteurs et destructions en bande organisée, menant à l’inculpation de treize militants indépendantistes. Sept d’entre eux ont été placés en détention provisoire, puis transférés en métropole au mois de juin.
Des militants indépendantistes ont réclamé le transfert de l’instruction hors de Nouvelle-Calédonie, dénonçant des atteintes à la présomption d’innocence et un manque d’impartialité. Leur demande avait d’abord été rejetée par le procureur général de la cour d’appel de Nouméa, mais la Cour de cassation leur a donné raison.
Mardi 28 janvier, la chambre criminelle de la Cour de cassation a dessaisi le juge d’instruction de Nouméa de l’enquête. "Les circonstances locales, et notamment l’exécution en dehors de la Nouvelle-Calédonie des mesures de sûreté en cours, justifient le renvoi de la procédure", selon la décision relayée par Franceinfo.