La Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) est le mouvement à l’origine du soulèvement contre la réforme du corps électoral en Nouvelle-Calédonie. Son leader a été placé en garde à vue après son arrestation.
Les forces de l’ordre en Nouvelle-Calédonie ont arrêté huit personnes ce mercredi matin, parmi lesquelles Christian Tein, le leader de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT). Ce mouvement est à l’origine du soulèvement contre la réforme du corps électoral sur le territoire. Le parquet de Nouméa a confirmé ces arrestations, en lien avec les récentes violences associées au mouvement contre la réforme du corps électoral. Les sept autres personnes interpellées aux côtés de Christian Tein n’ont pas encore été identifiées publiquement. Tous les suspects ont été placés en garde à vue. Cette mesure peut durer jusqu’à 96 heures en raison des faits relevant de la criminalité organisée.
Le procureur de la République de Nouméa, Yves Dupas, a précisé que ces arrestations font suite à une enquête ouverte le 17 mai pour association de malfaiteurs, visant particulièrement des membres présumés de la CCAT impliqués dans les émeutes. Le siège de l’Union calédonienne, qui abrite également des bureaux de la CCAT, a été bouclé par les forces de l’ordre mercredi matin. Les militants ont été évacués et le bâtiment a été perquisitionné, rapporte Le Figaro. Selon Reine Hue, élue de la province des Iles, les forces de l’ordre ont pris des photos de documents présents dans les locaux de la CCAT.
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L’Union calédonienne a dénoncé ces arrestations, soulignant que Christian Tein, aussi commissaire général de l’UC, se dirigeait vers Nouméa pour une conférence de presse. Le parti a qualifié ces arrestations d’abusives, en comparant la situation à celle des responsables anti-indépendantistes et des miliciens criminels qui restent libres. Toutefois, l’Union calédonienne a appelé ses militants à rester calmes en attendant plus d’informations sur ces interpellations. En réponse aux tensions, un vaste périmètre de sécurité a été mis en place devant le siège de la gendarmerie à Nouméa, où les gardes à vue sont en cours. Les rues environnantes ont été fermées à la circulation, entraînant la fermeture anticipée de nombreux magasins, banques et administrations, provoquant des embouteillages importants.