Esther Benbassa, qui avait été expulsée du parti EELV après des révélations de Mediapart, fait maintenant l’objet de plaintes déposées par une nouvelle collaboratrice. Celle-ci a également saisi l’unité de lutte contre le harcèlement au Sénat.
En juillet 2021, Mediapart avait publié une enquête détaillée qui a mis en lumière les témoignages de huit anciens collaborateurs de la sénatrice parisienne, ainsi que de six anciens étudiants travaillant à l’École pratique des hautes études. Ces témoignages décrivaient des situations récurrentes de menaces, d’humiliations et de pressions. Esther Benbassa, alors membre du groupe écologiste EELV, était également accusée d’avoir exercé des pressions sur l’une de ses assistantes parlementaires, l’incitant à donner la priorité à son travail plutôt qu’à sa santé et à retarder une opération chirurgicale urgente. En septembre de la même année, malgré les démentis de la sénatrice, elle a été exclue de son groupe au Sénat.
Le mercredi, le bureau de la chambre haute du Parlement a conclu que les accusations n’étaient pas prouvées. Cependant, une nouvelle enquête menée par le média en ligne vient contredire les conclusions du bureau du Sénat. Dans un article publié mercredi, nos confrères ont pu interviewer une autre collaboratrice qui avait déposé deux mains courantes contre la sénatrice par le passé.
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Cette assistante parlementaire de 28 ans qui travaillait avec Esther Benbassa entre 2020 et février 2023 a préféré garder l’anonymat. Au mois de février, elle avait saisi la ’cellule d’accueil et d’écoute’ pour les victimes de harcèlement. La sénatrice "se vantait auprès de mon collègue d’avoir embauché sa première lesbienne, mais de bonne famille. J’étais donc la catho lesbienne". La jeune femme était aussi moins payée que ses collègues masculins.
Esther Benbassa aurait également envoyé des "mails collectifs dénigrants", ferait des "remarques sur le physique", hurlerait, et l’aurait déjà menacé physiquement.
La sénatrice, elle, s’est félicitée d’avoir été "blanchie" et continue de clamer son innocence, rapportent les médias français comme 20 Minutes.
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