Une étude récemment publiée par l’association Agir pour l’Environnement a révélé que 78% des eaux en bouteille testées contiennent des microparticules de plastique.
Plusieurs eaux en bouteille vendues en France sont concernées à savoir Vittel, Cristalline, Evian, Volvic ou encore Perrier. Dans son étude intitulée "Nous buvons du plastique", l’association Agir pour l’Environnement a tiré la sonnette d’alarme concernant la présence de microplastiques dans les eaux en bouteille. Elle a d’ailleurs conclu que 78% des eaux testées contiennent des microplastiques. "Le plastique génère des quantités astronomiques de microplastiques qui contaminent les écosystèmes et les corps humains. Le plastique ne se dégrade pas : il se fragmente en microdébris, en microplastiques.", a constaté l’association sur les propos repris par Le Figaro.
Après avoir vérifié les principales eaux en bouteille vendues en France, Agir pour l’Environnement a relevé que la Vittel Kids de 33 cl contenait 121 microparticules par litre. L’association estime que l’origine principale de ces contaminations pourrait être industrielle, mais "les sources de microplastiques ne sont pas encore bien élucidées", a-t-elle ajouté. Elles pourraient provenir de la "dégradation de l’emballage" ou des "fragments qui se détachent du bouchon". L’association a également mis en garde la sonnette d’alarme quant au produit de la bouteille en plastique jetable en lui-même, qui est "le déchet plastique le plus retrouvé dans l’ensemble des eaux d’Europe".
Les dangers de l’ingestion de ces microparticules sont nombreux. Elles peuvent atteindre plusieurs organes comme le cerveau, les poumons ou le placenta. D’après Agir pour l’Environnement, 8,3 milliards de tonnes de plastiques ont été produites depuis 1950, dont 50% ces quinze dernières années. "Nous en mangeons, nous en buvons et nous en respirons. Chaque semaine, nous en ingérons en moyenne 5 grammes, l’équivalent d’une carte de crédit", souligne l’étude. Pour limiter les dégâts, l’association propose plusieurs solutions comme l’organisation d’une sortie du plastique d’ici 2030, l’interdiction des plastiques à usage unique ou l’interdiction du contact entre du plastique et un aliment susceptible d’être chauffé.
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