Le conseil des prud’hommes de Nantes vient de donner gain de cause à cette plaignante, une retraitée qui s’est sentie lésée par rapport à ses collègues masculins.
Une retraitée nantaise s’est rendue compte en 2010, que son salaire mensuel de 2 384 euros brut est inférieur de 416 euros à celui d’un collègue masculin recruté un an après elle. A la suite de sa plainte, le conseil des prud’hommes de Nantes s’est prononcé en faveur de l’employée d’un assureur. En conséquence, la compagnie devra lui payer 169 000 euros à titre de dommages-intérêts. Dans les détails, cette somme correspond à 416 euros bruts par mois travaillé dans l’entreprise, plus 5 000 euros de préjudice moral et encore 5 000 euros pour violation des accords relatifs à l’égalité professionnelle en vigueur dans l’entreprise.
C’est qu’en 2010 après avoir travaillé 32 ans, au sein de l’assureur que cette employée a remarqué l’écart de salaire, relate BFMTV. La Nantaise prévient alors son employeur qui reconnaît un écart de rémunération. La salariée a alors bénéficié d’une augmentation annuelle qui ne l’a pas satisfaite. Sa nouvelle demande d’augmentation de rattrapage a également été rejetée en 2015. Jeune retraitée, elle a décidé de poursuivre son combat en attaquant son employeur aux prud’hommes. Les juges se sont basés sur les informations apportées par la salariée à défaut d’éléments obtenus auprès de l’assureur.
La plaignante était appréciée par ses employeurs avec des résultats souvent supérieurs à la moyenne de son service. Pour parvenir au montant des dommages-intérêts, les juges ont appliqué la méthode dite "triangulaire élaborée" dans les années 90 par le syndicaliste François Clerc. Il s’agit de comparer la rémunération et la situation professionnelle du salarié qui affirme être victime d’une discrimination aux rémunérations et situations d’un échantillon de référence. Interrogé par Ouest France, l’assureur écarte toute forme de discrimination et a décidé de faire appel.
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