Interrogée par le Journal du Dimanche, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a indiqué vouloir intensifier la lutte contre les inégalités salariales entre les hommes et les femmes.
Depuis vendredi 1er mars, les grandes entreprises (+ 1 000 salariés) ont le devoir de publier un "index" de l’égalité hommes-femmes. "Les écarts salariaux atteignent 25 % sur l’ensemble de la carrière. À la retraite, les pensions accusent un différentiel de 37 % ! Il faut mettre un grand coup d’accélérateur", a déclaré la ministre du Travail Muriel Pénicaud sur le Journal du Dimanche.
Ce système de notation couvrira plus de 80% des salariés d’ici 2020, a poursuivi la ministre. Il pourra en conséquence entraîner des sanctions financières à l’égard des entreprises qui ne réduisent pas les inégalités après une période de trois ans. Muriel Pénicaud a fait savoir que son but est de voir des résultats. "En interne, chaque comité social et économique aura accès au détail des cinq critères. Je compte sur les syndicats et le management pour s’en saisir (…) Pour la première fois, les salariés auront la matière pour dialoguer. On ne peut pas tricher avec ces chiffres", a-t-elle poursuivi.
La ministre du Travail a aussi assuré que les contrôles de l’inspection du travail se multiplieront pour que l’égalité salariale puisse être respectée. Cette obligation concernera 40 000 entreprises d’ici 2020. Le ministère va contrôler si elle a été respectée au bout de trois ans.
Cette égalité au niveau du salaire va devenir une priorité de l’inspection du travail. Cette dernière fera chaque année jusqu’à 7 000 contrôles.
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