Des appels à un mouvement de grande ampleur le 17 novembre prochain à Paris sont lancés sur Internet et les réseaux sociaux. Une démarche qui ne fait pas l’unanimité auprès des syndicats français.
Un mouvement de colère a été lancé dernièrement sur plusieurs pages Facebook ou sur des pétitions. A en juger par les intentions, l’appel à un blocage le 17 novembre prochain pourrait connaître une ampleur considérable, même si le taux de participation ne peut être estimé à l’avance. Plusieurs initiatives sur les réseaux sociaux appellent en effet à contester les hausses du prix de l’essence largement alimentées par la "fiscalité écologique" voulue par le gouvernement. Certains partis politiques comme le Rassemblement national (ex-FN) ou Debout la France (DLF) ont également relayé l’appel à la grève sans avoir eu l’aval des internautes initiateurs du mouvement. La mobilisation devra se dérouler le 17 novembre à Paris, sur le périphérique porte de Bercy.
Les principaux syndicats français ont critiqué la démarche. C’est le cas de la CGT qui a fait part de son souhait de ne pas participer au mouvement. "Nous sommes clairement dans une instrumentalisation de l’exaspération !", a écrit le syndicat dans un communiqué alors que plusieurs partis d’extrême droite seraient à la manœuvre. Solidaires partage également cette manipulation de l’extrême droite. "La CFE CGC a pour culture de n’inscrire son action que dans des mouvements strictement syndicaux", a souligné l’organisation sur France-Soir.
De son côté, force ouvrière (FO) assure que le syndicat ne participe pas à la journée du 17 novembre et n’apporte aucun soutien de principe. Les membres qui seront présents le feront à titre purement individuel, a précisé l’organisation. Enfin, la CFDT n’a pas pu être contactée ce mercredi matin et aucun communiqué à l’adresse de ses adhérents n’a été publié.
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