La région Provence-Alpes-Côte d’Azur est de loin la plus touchée cette année avec 58 cas de dengue recensés.
Le virus de la dengue progresse en France avec 80 cas autochtones recensés en 2024, un chiffre qui bat le précédent record de 66 cas en 2022. Ce virus, transmis par les moustiques tigres (Aedes albopictus), inquiète de plus en plus les autorités sanitaires alors qu’il gagne du terrain à l’échelle mondiale. La France avait enregistré environ 50 cas autochtones en 2023, montrant une tendance à la hausse. La Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) est la région la plus affectée cette année avec 58 cas, soit plus de la moitié des cas en métropole. Plusieurs épisodes de transmission ont été également déclarés dans des communes comme Vendargues (Hérault), La Crau et Fréjus (Var), ainsi que Vallauris (Alpes-Maritimes). Si certaines chaînes de transmission sont désormais sous contrôle, d’autres foyers restent actifs, nécessitant des interventions ciblées, rapporte 20 Minutes.
Lorsqu’un cas autochtone est détecté, les autorités mettent en place une recherche active de nouveaux cas dans la zone concernée pour évaluer l’étendue de la transmission locale. Cela permet d’adapter rapidement le traitement antivectoriel, une méthode qui vise à réduire la population de moustiques dans les foyers d’infection identifiés. La propagation de la dengue, ainsi que d’autres maladies transmises par le moustique tigre comme le chikungunya et le virus Zika, est en forte progression à l’échelle mondiale. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) tire la sonnette d’alarme sur cette évolution, soulignant la nécessité d’une réponse coordonnée face à la hausse inquiétante des cas. Selon l’organisation onusienne, le nombre de cas graves de dengue a doublé chaque année, depuis 2021, à travers le monde.
La situation actuelle pousse les autorités à envisager des scénarios de gestion d’une possible épidémie en métropole. La progression de la dengue est favorisée par l’expansion géographique du moustique tigre, une espèce invasive qui s’adapte de plus en plus aux climats tempérés. En parallèle, la prévention et la lutte antivectorielle deviennent des priorités sanitaires, particulièrement dans le sud de la France où les conditions sont favorables à la prolifération de l’insecte.
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