Une jeune femme française, qui avait rejoint l’Etat islamique en Syrie, est décédée dans un camp sous contrôle kurde (nord-est) mardi 14 décembre. Le gouvernement français a réagi à la "triste nouvelle".
Une Française de 28 ans, qui avait quitté la France pour la Syrie en 2014, était détenue dans le camp de Roj, dans le nord-est du pays, depuis la chute du "califat" du groupe EI en 2019. La jeune femme est morte, mardi 14 décembre, laissant derrière elle une fillette de six ans.
Son avocate, Me Marie Dosé, a précisé qu’elle est décédée des suites de problèmes de santé. La jeune femme était diabétique et insulinodépendante.
Me Dosé avait informé les autorités françaises du cas de cette femme, soulignant que celle-ci ne pouvait être soignée dans le camp de Roj. L’avocate accuse la France de ne pas lui avoir porté secours malgré le "caractère d’urgence absolue" de son rapatriement.
Le compagnon de la défunte étant déjà mort, Me Dosé a indiqué que"la France a fabriqué une orpheline". L’avocate compte saisir la Cour de Justice de la République (CJR) dans les prochains jours, pour "omission de porter secours".
"Le décès d’un ressortissant français est toujours une triste nouvelle, notamment lorsqu’elle survient dans des circonstances tragiques", réagit la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Anne-Claire Legendre.
Après le Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement a affirmé que "la question du rapatriement de nos ressortissants, notamment des femmes et des enfants est extrêmement sensible". Anne-Claire Legendre a cependant indiqué que "s’il y a des opportunités de rapatriement des enfants, le Gouvernement les saisit".