Le conseiller régional du Rassemblement national, Julien Odoul a été recadré par Marine Le Pen après ses propos qui relativisent la mort d’Adama Traoré.
Lors de son interview sur France Inter, la présidente du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen a parlé de la mort d’Adama Traoré. Elle n’a pas manqué de désapprouver et de recadrer les propos de Julien Odoul. Mardi 9 juin, ce dernier a estimé sur CNews, que le jeune homme, décédé lors d’une interpellation, "n’a pas été tué parce qu’il était noir" mais "parce que c’est une racaille".
Sans ambages, le leader RN a qualifié ces propos "d’une belle sottise". "Je le dis de la manière la plus claire qui soit. Cela ne justifie pas, évidemment, que l’on considère que, parce qu’on est délinquant, on doit prendre le risque de mourir", a-t-elle répliqué. Rappelons que Julien Odoul était à l’origine de la polémique en octobre 2019. En effet, lors d’une assemblée plénière du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, le conseiller avait publiquement demandé à une accompagnatrice scolaire d’enlever son voile.
Malgré ce désaccord avec Julien Odoul, Marine Le Pen a néanmoins condamné la famille d’Adama Traoré. Elle l’a accusée d’être le "gang Traoré". Selon ses dires, "ils sont tous délinquants graves. Pour certains, des crimes leur sont reprochés".
Elle a également souligné que "les trois expertises judiciaires (qui) ont démontré dans cette affaire que Adama Traoré n’était pas mort du fait de son interpellation". Une troisième expertise médicale des juges d’instruction, a bien exonéré les gendarmes de toute responsabilité.
Pourtant, une autre expertise commandée par la famille a pointé la semaine dernière la responsabilité des gendarmes dans la mort du jeune homme. "J’aimerais bien qu’on revienne à la vérité parce qu’il y a une chasse aux sorcières à l’égard de notre police qui ne se justifie pas", a déploré Marine Le Pen.
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