Des manifestations ont eu lieu ce samedi dans plusieurs villes françaises, dont Paris, pour soutenir le droit à l’avortement.
"Le droit de choisir est essentiel." Six mois après l’inscription de l’IVG dans la Constitution, plusieurs centaines de personnes ont défilé ce samedi dans Paris et d’autres villes françaises pour défendre le droit à l’avortement. Le cortège, initié par le collectif "Avortement en Europe, les femmes décident", a réuni des associations féministes et des syndicats.
Dans leur appel à manifester, les organisateurs expriment leurs préoccupations quant à une possible révision à la baisse des garanties d’accès à l’IVG, malgré son inscription dans la Constitution en mars dernier. Pour Thomas Laurent, 44 ans, un intermittent du spectacle arborant un badge de la CGT, l’inscription dans la Constitution n’est pas suffisante. "Les femmes sans papiers n’auront plus accès aux soins gynécologiques et à l’IVG", a-t-il déclaré.
De nombreuses pancartes, telles que "Touche pas à l’AME" et "le droit à la santé, avec ou sans papiers", ont rythmé le défilé. À Toulouse, des slogans comme "IVG pénalisée, femmes sacrifiées" ou "Mon corps, mon choix" ont été brandis, avec la participation de Sandrine Rousseau, députée écologiste. Elle a précisé que dans de nombreux pays, les droits liés à l’IVG reculent. Elle a notamment cité la montée de l’extrême droite comme une menace.
À Lille, environ 150 manifestants ont exigé la démission des parlementaires qui ont voté contre l’inscription de l’IVG dans la Constitution. Les slogans comme "Si tu ne veux pas que j’avorte, castre-toi" ou "Le droit de choisir est vital" résonnaient dans les rues.
À Nice, une centaine de manifestants se sont rassemblés pour exprimer leur solidarité avec les femmes du monde entier. Clémence Rouland, membre du collectif Droits des Femmes, a dénoncé les freins à l’accès à l’IVG, même en France.
Source : Lefigaro.fr