Pour protester contre les plateformes d’apprentissage de la conduite sur internet, les auto-écoles traditionnelles vont descendre dans la rue ce lundi 11 février.
De nombreux rassemblements des auto-écoles sont prévus dans de grandes villes de France ce lundi, notamment à Marseille, à Nice, à Paris ou encore à Bordeaux. Elles prévoient de faire plusieurs opérations escargots sur le périphérique entre 7 heures et 8 heures (heure française). En cause ? Un rapport parlementaire initié par la députée LREM Françoise Dumas sur la mise en avant des plateformes en ligne.
Les auto-écoles traditionnelles dénoncent ces plateformes d’apprentissage sur internet, notamment le remplacement de l’agrément départemental par un national. Le patron de l’auto-école Lardy conduite, en Essonne, Xavier Quentin, a déploré le retrait des auto-écoles de proximité. Selon lui, l’élève ne saura jamais ses soucis ni ses évolutions dans une auto-école en ligne. En tant que représentant du syndicat professionnel CNPA, Xavier Quentin sera présent lundi sur le périphérique parisien.
Les plateformes en ligne sont une concurrence sérieuse pour les auto-écoles traditionnelles. En effet, elles annoncent des permis entre 700 et 800 euros. Les cours sont dispensés par des moniteurs qui ont un statut d’autoentrepreneurs.
D’après Xavier Quentin, il est impossible de les concurrencer puisque les auto-écoles traditionnelles emploient de vrais salariés en tant qu’enseignants. Il demande ainsi à l’État de mettre en place une concurrence loyale, c’est-à-dire les mêmes règles pour toutes les auto-écoles, traditionnelles comme en ligne.
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De son côté, le fondateur d’Ornikar (auto-école en ligne), Benjamin Gaignault, accuse les syndicats professionnels d’auto-écoles de mauvaise foi. "Il n"y a pas une partie de la législation qui interdit d’avoir recours à des indépendants. C’est juste parce que l’on a innové avec un nouveau modèle que l’on parle de concurrence déloyale.", a-t-il fait savoir, confirmant une information de France info.
Les auto-écoles voient une baisse conséquente des inscriptions entre 40% et 60%, surtout depuis la promesse d’Emmanuel Macron de faire baisser le prix du permis de conduire.
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