La direction de Michelin a présenté ses excuses le lundi 10 juillet aux employés du site clermontois de la Combaude, qui ont été surpris en découvrant une caméra dissimulée dans une salle de pause.
Le 7 juillet, des salariés de l’usine Michelin de la Combaude, à Clermont-Ferrand, ont fait une découverte troublante dans une salle de pause de l’atelier : une caméra avait été dissimulée à l’intérieur d’un faux détecteur de fumée. Dans un communiqué, la CGT a souligné que "les salariés utilisant cette salle n’avaient reçu aucun avertissement concernant la présence de cette caméra, et ni les représentants du personnel ni la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) n’avaient été informés".
Lors d’une réunion extraordinaire qui s’est tenue le même jour avec des membres de la commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT), l’équipe de direction de la Combaude a expliqué, selon la CGT, que "cette caméra avait été installée pour surveiller les distributeurs, mais qu’elle n’avait jamais été activée". "La direction affirme que cette caméra n’a jamais été réellement opérationnelle", souligne la CGT, qui s’interroge : "Pourquoi avoir dissimulé la caméra de cette manière ? Et pourquoi ne pas avoir informé les employés et les représentants du personnel ?". La CGT dénonce ces "pratiques illégales" et poursuit en disant que "les travailleurs de l’atelier sont révoltés par ces actions. Ils se demandent s’il n’y a pas d’autres caméras dissimulées".
Selon Michelin, cette caméra a été installée en avril dernier à titre préventif en raison d’actes de vandalisme et de dégradations qui se sont multipliés sur les distributeurs automatiques présents dans la salle de pause. Face à ces incidents récurrents, "les distributeurs ont été vidés de leur contenu et, parallèlement, une caméra a été installée". Le fabricant précise que la caméra n’a jamais été activée, comme l’ont constaté les employés présents lors de son démontage. Michelin affirme d’ailleurs que cette caméra aurait dû être retirée il y a plusieurs semaines déjà, et assure qu’il n’y a "aucune autre caméra inconnue du personnel sur le site".
La direction reconnaît qu’elle aurait dû informer les instances représentatives ainsi que le personnel et les salariés. Michelin présente ses excuses aux employés et annonce qu’une enquête interne sera menée et que les mesures appropriées seront prises.