Lancé par Lucile, une jeune femme de 25 ans, le hashtag #MeTooTrans a pour but de libérer la parole des agressions vécues par les personnes transgenres. Gros plan sur les principales complaintes des internautes.
Des dizaines de femmes et d’hommes transgenres, victimes de violences sexuelles, et de discriminations, partagent leurs vécus sur Twitter via le hashtag #MeTooTrans. Celui-ci a été lancé le 10 novembre dernier par Lucile, une jeune femme de 25 ans. Le mouvement censé libérer la parole a pour but de dénoncer les agressions transphobes, individuelles ou collectives, personnelles ou étatiques. "Calqué sur le modèle de dénonciation qu’était le #MeToo, ce hashtag a pour but de libérer la parole des agressions que nous, personnes trans vivons dans un système toujours plus enclin et favorable à notre discrimination et à nos agressions", a-t-elle défendu sur le récit de RTL.
Parmi les dénonciations des trans figurent les violences et agressions sexuelles. La plupart des personnes transgenres pointent également les actes fétichistes dont elles font l’objet à savoir les représentations sexuelles stéréotypées. Grâce à #MeTooTrans, elles peuvent également alerter sur certains comportements déplacés qui les empêchent de vivre leur transition.
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#MeTooTrans : Un propriétaire d'appartement voit mon dossier de locataire et voit des pièces à mon deadname, je me justifie en expliquant que je suis Trans
Il me dit que je dois le sucer si je veux l'appartement, parce que c'est ce que doivent faire les gens bizarres comme moi
— Genetix ⚧ 🐨 🏳️🌈 #noFakeScience (@GenetixVideos) 11 novembre 2019
#MeTooTrans ma prof qui utilise mon deadname comme moyen de pression sur mon comportement en classe
— ceo of tired tony (@Adouka_) 10 novembre 2019
#MeTooTrans
Être trans c'est être vu en permanence comme une expérience sexuelle pic.twitter.com/It0c27PR6I— Alex (@RockOnStone974) 11 novembre 2019
Quand tu arrives au lycée, mets du déo askip pour hommes et que directement tu te prends des remarques style "mais t'es un garçon ou une fille ?"
Le fétichisme sur Grindr, quand les hommes cis sont attirés par toi car ils n'ont jamais vu "ça".#MeTooTrans
— 𝕬𝖑𝖊𝖐 🌌 (@Epectaz) 10 novembre 2019
Quand un gars s'est jeté sur moi, dans la rue alors que j'avais mes courses en main en revenant du boulot, juste pour toucher ma poitrine pour voir si mes seins sont vrais #MeTooTrans
— Jade Whirl (She/Her-They/Them) (@JadeWhirl) 10 novembre 2019
Et pour commencer la danse, oui, #MeTooTrans quand j'ai été chopée par deux mecs dans des toilettes unisexes pour savoir si j'étais "un homme ou une femme". Palpage de mon corps et de mes parties intimes pour "savoir".
— trou de la sécu de 25ans (@LJMaria1) 10 novembre 2019