Après les mouvements #MeToo et #MeTooInceste, un nouveau hashtag est apparu sur les réseaux sociaux : #MeTooGay. Plusieurs homosexuels y dénoncent des violences sexuelles dont ils étaient victimes.
La déferlante #MeTooGay a commencé sur Twitter dans la soirée du jeudi 21 janvier. Le sujet est arrivé jusqu’aux oreilles des personnalités politiques. Elisabeth Moreno, ministre déléguée à l’égalité, a notamment écrit : "la libération de la parole nécessite du courage. Tout mon soutien à celles et ceux qui témoignent à travers #MeTooGay".
Marlène Schiappa, ministre déléguée en charge de la citoyenneté et ancienne secrétaire d’État chargée de la Lutte contre les discriminations, a également donné son soutien au mouvement. Elle a aussi précisé : "si vous le souhaitez, des policiers, gendarmes et psychologues sont disponibles pour vous via http://arretonslesviolences.gouv.fr 24h/24. Nous sommes de votre côté. Aucune violence sexuelle n’est excusable !".
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Comme l’a relevé France Bleu et d’autres médias français, outre les anonymes, Nicolas Martin, journaliste scientifique à France Culture ou encore Christophe Gascard, présentateur sur la chaîne France Info, ont aussi brisé le silence.
Voici quelques témoignages :
#metoogay J’avais 11 ans, et un corps d’enfant. Il en avait 16 et demi et un corps d’adulte. Ça a commencé par du chantage. Puis par des pénétrations forcées, de l’humiliation, et du dégoût a mesure que mon corps devenait pubère. Ça a duré 6 ans.
— Nicolas Martin (@NicoMartinFC) January 22, 2021
J’avais 7 ans. Lui était majeur. Ça a duré un été, sans comprendre ce qui se passait. Emprise. Puis le silence ! Oui le hashtag #metoogay est nécessaire. Des mots sur des souvenirs douloureux. Un début de guérison pour certains, une dose de courage pour les autres. 1/3
— christophe gascard (@chrisgascard) January 22, 2021
Comme à chaque fois on se rend compte que presque tout le monde a un jour ou l’autre vécu une agression. Et c’est effrayant. Moi j’avais 17 ans, je dormais. #MeTooGay
— Rémi (@remi_lafontaine) January 21, 2021
#MeTooGay je vais pas rentrer dans les détails, mais juste c’est flagrant à quel point c’est commun dans nos milieux mais aussi à quel point c’est banalisé
— nacarys (@nacarys_) January 21, 2021
J’avais 10 ou 11 ans. On ne m’a pas cru quand je l’ai dit. Ca a en partie flingué mon adolescence et ma famille, retardé mon coming out de je-sais-pas-combien d’années. Il m’a fallu des années pour pouvoir en reparler. #MeTooGay #MeToo
— Matthieu Foucher (@MatthieuFoucher) January 21, 2021
Difficile de raconter mais c’est, je crois, nécessaire. Alors voilà : la capote a craqué, je lui ai demandé d’arrêter et il n’a pas voulu, j’ai réussi à m’échapper de son appart, sous ses insultes. J’ai couru aux urgences pour un traitement post exposition. #metoogay
— Jérémie (@jaerem) January 21, 2021
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