Le mouvement #MeToo est né il y a cinq ans pour dénoncer les violences sexuelles et sexistes. Ce séisme a permis à des milliers de femmes de sortir de leur mutisme, mais le pari est loin d’être gagné.
Il y a cinq ans, notre rapport aux violences sexuelles et sexistes a changé avec l’apparition du mouvement #MeToo. Le hashtag célèbre a été partagé par des centaines de milliers de femmes dans le monde qui ont voulu dénoncer les faits tus pendant des années. Il reste encore un long chemin à parcourir pour mettre fin à ces comportements, car de nombreuses victimes se murent encore dans le silence. D’après TF1 citant les propos de Sandrine Rousseau au mois de mai, "on sait qu’en France, seulement 1% des viols sont condamnés. 1%. Pourquoi ? Parce qu’il y a neuf femmes sur dix qui ne déposent jamais plainte (…)", a-t-elle expliqué en pleine période électorale.
D’après la dernière enquête du ministère de l’Intérieur et de l’Insee intitulée "Cadre de vie et sécurité", 112 000 personnes majeures affirment avoir subi un viol ou une tentative de viol. Parmi elles figuraient 94 000 femmes accessibles dans le rapport. Par ailleurs, le ministère de la Justice a fait état de 4 577 personnes poursuivies pour viol et "la quasi-totalité a été mise en examen". Du côté de la police, seuls 14,7% des viols ont été enregistrés et 0,6% de l’ensemble des viols déclarés chaque année. Selon les estimations, cela représente donc moins de 1% des viols commis en France. Le gouvernement a donc constaté une baisse de 31% du nombre de condamnations pour viols entre 2019 et 2020.
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