Cette recrudescence de la méningite à méningocoques est observée depuis la levée des mesures, liées à la Covid-19. Désormais, les contaminations touchent les 16-24 ans.
Mardi 14 novembre, l’Institut Pasteur a mis en avant les résultats d’une étude publiée dans le Journal of Infection and Public Health, rapporte BFMTV. Des chercheurs dans l’unité des infections bactériennes invasives ont alerté sur un rebond "sans précédent" de méningite à méningocoques en France.
Samy Taha, spécialiste et auteur de l’étude, a assuré que cette maladie a connu une recrudescence à l’automne 2022 à l’automne 2023 avec un nombre de cas supérieur à la période qui a précédé la pandémie de Covid-19. Pour rappel, les contaminations ont drastiquement diminué de 75% en 2020 et 2021 durant la pandémie grâce aux mesures et restrictions sanitaires, selon l’Institut.
Un rebondissement des cas de méningite a été constaté après la levée des mesures contre la Covid-19. L’étude a évoqué deux raisons : la "diminution de l’immunité générale suite au recul de la circulation des souches" et "la baisse de la vaccination". Effectivement, durant le premier confinement, la vaccination contre le méningocoque C a chuté de 20 %, ce qui a rendu la population vulnérable face aux bactéries qui sont en mutation constante.
Ala-Eddine Deghmane, responsable adjoint du Centre national de référence des méningocoques à l’Institut Pasteur, s’est exprimé sur le sujet. "Si toutes les catégories d’âge sont concernées, il s’avère que les plus touchées par cette nouvelle vague de méningite sont les jeunes de 16 à 24 ans", a-t-il précisé.
En raison de l’épidémie annuelle de grippe, les spécialistes sont inquiets par une recrudescence encore plus forte dans les prochains mois. "Le virus de la grippe crée un contexte favorable au développement des bactéries méningocoques", a rappelé l’Institut Pasteur.
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