La France a pris cette mesure en raison de la menace terroriste "très prégnante" dans le pays. Sont concernées par ce contrôle les frontières aériennes et maritimes.
Les contrôles aux frontières qui devaient se terminer fin octobre feront l’objet d’une prolongation jusqu’au 30 avril 2019, soit pour six mois de plus. Tel est le contenu d’une note des autorités françaises adressée au Conseil de l’Union européenne. Cette décision a été prise car les autorités estiment que la menace terroriste reste "très prégnante" sur le territoire français. Les contrôles ne seront pas systématiques, mais l’idée est de pouvoir procéder à des vérifications d’identité aux frontières, par dérogation aux règles de la libre circulation dans l’espace Schengen.
Les contrôles vont s’appliquer aux frontières terrestres avec la Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne, la Suisse, l’Italie et l’Espagne, ainsi qu’au niveau des frontières maritimes. Le gouvernement a ensuite dressé le bilan des attentats terroristes de cette année pour justifier la prolongation de cette mesure censée être exceptionnelle. "L’année 2018 a été marquée à ce jour par deux attaques revendiquées par l’Etat islamique, qui ont fait cinq morts et 20 blessés" au total en France, et "cinq autres projets d’attaques terroristes" ont été déjoués depuis le début de l’année dans ce pays, a-t-il détaillé sur le récit de 20 Minutes. Selon les autorités françaises, des individus isolés dangereux peuvent se déplacer dans l’Union européenne.
Le risque du retour de combattants terroristes étrangers, ressortissants européens, est également pris en compte. Il s’est en effet accru par la démilitarisation annoncée du dernier bastion djihadiste d’Idlib en Syrie. La réintroduction des contrôles aux frontières intérieures de l’espace Schengen a été décidée par six pays au total. Il s’agit de la France, l’Allemagne, l’Autriche, le Danemark, la Suède et la Norvège. Ils soulignent notamment des questions de sécurité et les déplacements transfrontaliers de migrants entrés de manière irrégulière dans l’UE.
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