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Les avocats d’une dizaine des victimes de la tuerie du Bataclan le 13 novembre 2015 ont saisi le tribunal administratif en référé pour faire interdire les deux concerts de Médine au Bataclan.
Médine doit se produire les 19 et 20 octobre prochains au Bataclan, alors que trois ans auparavant, l’établissement était le théâtre des attentats de djihadistes ayant fait 90 morts dans la salle de concert. Les avocats, Bernard Benaïem et Caroline Wassermann, ont saisi la justice pour demander l’interdiction de ses concerts.
Un autre avocat des familles de victimes du 13 novembre a également demandé à ce qu’une enquête soit ouverte sur les propos du rappeur. Selon lui, Médine incite à la violence, à la haine et à la discrimination. Il a déjà saisi le Procureur de la République de Paris, François Molins. "Je pense qu’une enquête doit être diligentée et que des poursuites doivent être engagées", confirme Me De Veulle.
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Les familles de victimes des attentats disent que les textes du rappeur évoquent l’islamisme, la condamnation de la laïcité et le djihad. Ses deux concerts seraient une offense à la mémoire des défunts, notamment à travers son album de 2005 intitulé "Jihad".
"Il suffit d’entendre les propos de cet artiste dans ses chansons pour comprendre que c’est un préjudice par rapport à la mémoire de toutes ces victimes du Bataclan", a fait savoir l’avocat de certaines familles de victimes.
Le Premier ministre Édouard Philippe a évoqué que ce dossier ne concerne pas le gouvernement. Cependant, il a rappelé qu’il est favorable au respect scrupuleux de la loi et de la liberté d’expression. De son côté, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a indiqué qu’il y aura interdiction s’il y a un risque de trouble à l’ordre public.
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(Source : RTL)